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Air France 1945-1962, l'âge d'or des hélices

Fin 1944, après l'euphorie de la Libération, le réveil des Français est douloureux. Le pays est meurtri par cinq années d'occupation nazie. Les moyens de transport ferroviaires, routiers et maritimes sont sinistrés. La restauration des liaisons aériennes est donc une priorité du gouvernement provisoire de la République française.

Manquant de tout, avec une flotte dépassée, le Réseau des lignes aériennes françaises rétablit rapidement, à la fin de la guerre, les liaisons aériennes entre les grandes villes françaises puis entre la métropole et les colonies.

La paix revenue, Air France lui succède le 1er janvier 1946. Elle ouvre au cours de l'été ses premières liaisons transatlantiques avec des appareils américains, DC-4 et Constellation.
Leur utilisation, qui ne devait être qu'une exception en attendant le développement d'appareils nationaux, se généralise au fil des mois car les constructeurs nationaux souffrent des difficultés de l'après-guerre. Pourtant, le formidable développement des technologies aéronautiques durant la guerre annonce un avenir prometteur à l'aviation civile mondiale.

Air France devra donc relever ce défi : se doter d'avions modernes et adaptés à cette nouvelle époque, développer le réseau aérien aussi bien français que mondial, afin d'élargir le rayonnement de la France et s'imposer dans les cieux.

Bruno Vielle, à travers ce livre, revient sur la genèse de cette entreprise qui est aujourd'hui le fleuron de l'industrie française. Ce passionné d'aviation depuis sa plus tendre enfance publie un livre intéressant qui nous replonge sur l'épopée d'Air France lors d'une période cruciale.

L'Aéropostale: la fabuleuse épopée de Mermoz, Saint-Exupéry, Guillaumet

Aviateurs ou poètes, les acteurs de la Ligne et de l'Aéropostale sont devenus des modèles presque malgré eux. Parce qu'ils ont vécu, entre ciel et terre, la plus folle des aventures, parce qu'ils ont triomphé des déserts africains, de l'Atlantique sud et des Andes, et parce qu'ils ont élevé leur sacerdoce jusqu'au sacrifice.

Mermoz, Guillaumet, Saint-Exupéry et tant d'autres demeurent aujourd'hui encore de parfaits exemples de courage et de volonté. L'aventure est belle et édifiante. Parce qu'elle relève tout à la fois de l'épopée mécanique et de la conquête technologique, parce qu'elle exigea de ses principaux acteurs mille et un sacrifices et des audaces sans cesse recommencées, parce qu'elle est, d'abord, la plus belle histoire d'hommes que l'on puisse rêver.

L'Aéropostale n'en finit pas de perpétuer sa légende. Entre 1918 et 1936, l'aventure aérienne qui fit de Toulouse la banlieue de Santiago du Chili (ou l'inverse) a marqué les esprits au-delà de l'imaginable.
Par-delà le désert saharien, l'Atlantique sud et le massif des Andes, Pierre-Georges Latécoère et Marcel Bouilloux-Lafont, initiateurs et pères du projet, Jean Mermoz, Antoine de Saint-Exupéry, Henri Guillaumet, Paul Vachet, Marcel Reine et cent autres héros et interprètes du drame, ont élevé si haut l'idée que l'on peut se faire du courage et de l'obstination, de la générosité et de l'amitié que leur message conserve, aujourd'hui, toute sa force.

Aéropostale - De Saint-Louis du Sénégal au Cap Juby

La technologie naissante au début du xxe siècle a forgé des destins d'exception au puissant parfum d'aventure comme ceux de Mermoz et Saint-Exupéry, et de tous leurs camarades pilotes et mécaniciens. Pour qu'ils s'accomplissent, il fallait aussi la vision d'un industriel hors normes.
Pierre-Georges Latécoère, peut-être l'homme le plus important de l'aviation civile, a été celui-là.

Et pour dessiner l'épopée de l'Aéropostale, entre la France, le Maroc et le Sénégal, il fallait l'énergie d'une artiste passionnée comme Vivi Navarro. Quand son histoire personnelle s'est accrochée aux ailes des avions à Saint-Louis du Sénégal, elle a mobilisé tout son talent pour retrouver les traces des pionniers, rendre aux équipages vie et couleurs et les inscrire ici dans la modernité.
Le «courrier qui doit passer coûte que coûte» par-delà les mers et les montagnes n'appartient pas au seul ressort du mythe ou de la légende. Exigeons toujours l'impossible.

En collaboration avec Lignes aériennes Latécoère.

Air France 1933-1944, un turbulent décollage

Au printemps 1933, sous la contrainte budgétaire du ministre français de l'Air, Pierre Cot, les compagnies aériennes Air Orient, Air Union, la CIDNA et la Société Générale de Transport Aérien fusionnent pour former Air France, absorbant également la célèbre Aéropostale. Malgré un héritage glorieux, la flotte vieillissante nécessite une modernisation urgente pour soutenir le développement de la compagnie.

Cependant, de nombreux obstacles se dressent sur la route d'Air France, notamment des restrictions de certification des avions et la nationalisation des usines aéronautiques. Malgré ces défis, la compagnie franchit le cap des 100 000 passagers transportés en 1938 et étend ses opérations à travers le monde.

La Seconde Guerre mondiale interrompt brutalement l'essor d'Air France. Malgré l'occupation allemande, la compagnie continue de fonctionner en Afrique du Nord pour les forces françaises libres. Après la libération, Air France reprend ses activités et joue un rôle crucial dans la reconstruction du réseau aérien français.

Cet ouvrage offre un récit détaillé de cette période turbulente d'Air France, de sa création en 1933 à son rétablissement après la guerre en 1944.

AOM - L'avion comme l'on aimait

Au travers de son texte et de ses nombreuses photos, cet ouvrage vous fait revivre la vie tumultueuse d'AOM entre joies, espoirs et déceptions. Des origines de Minerve et Air Outre Mer dans les années 1970, AOM annonce des débuts prometteurs dans un ciel français en plein essor avec l'ouverture de lignes, un service de qualité et des innovations commerciales.

Malgré tout cela, les pertes ne cessent de s'accumuler et la concurrence d'autres majors européens accentue ses difficultés. L'espoir revient cependant avec l'arrivée des suisses dans le capital d'AOM et la formation du deuxième pôle aérien français. Mais rien n'y fait, AOM continue toujours sur cette pente descendante et finit par disparaître en 2001.

Remplacée par la compagnie Air Lib de Jean-Charles Corbet, les pronostics sont plutôt encourageants mais une fusion difficile et l'arrivée en France d'un nouveau modèle de compagnies, les Low cost, sonnent sa fin brutale en 2003 et l'ouverture d'un débat politico-judiciaire sur ce fiasco.